LOFOFORA
Vice et râle,
Dans la peau j'ai le vice.
Et, comme la belle est complice,
Surgit aux commissures
Un appétit de luxure,
Une montée subite
Nous incite, nous invite
A des gestes explicites.
Elle ondule, se dévisse,
Je capitule et me glisse
A l'instant propice,
Tel un serpent entre ses cuisses.
Prosterné devant
Le talisman de la matrice,
Je ne resiste pas,
Que mon destin s'acomplisse.
Puisque...
Dans la peau j'ai le vice.
Dans la peau j'ai le vice.
Je lui ôte le haut,
Elle me ôte le bas.
Hot est l'atmosphère
A la vue de ses deux sphères.
Mon esprit se divise,
Se dissipe, se disperse,
Et toutes les pensées
Matérialistes m'indifèrent.
D'un mouvement de hanches,
Elle me happe le manche,
Et la voilà qui chante
Comme un oiseau sur sa branche.
Non, ce n'est vraiment pas
Le moment que je flanche,
Restons étanches
Avant que la tempête se déclenche.
Dans la peau j'ai le vice.
Dans la peau j'ai le vice
Je lui lisse le poil,
Lui montre les étoiles,
L'envoie dans un monde fractal
Fait de volutes roses
Qu'elle évoque
Sans que celà me choque,
Dans une longue prose.
Et comme ma langue
Change de pose,
Je lui donne l'occase
De me rendre la pareille génital
Du bout jusqu'à la base.
Heureuse, flatteuse
M'engloutit la muqueuse,
La tige nerveuse,
L'attitude est vertigineuse !
Dans la peau j'ai le vice.
Dans la peau j'ai le vice
Sensiblement, je m'enlise
Dans le long glissement de tes reins.
Elle est tellement chaude,
Que l'on s'agite
Aux limites de l'obscène.
Trop humides pour être conscients,
Ni lucides de la scène.
Mangeons le fruit jusqu'au défendu.