Orange, surnommée la « Cité des Princes », est une commune française située au nord-ouest du
département de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. La position d'Orange, à un carrefour
de passages pour le nord, l'Espagne ou l'Italie, niché au cœur d’une région agricole, en a fait un
emplacement de choix pour les Romains desquels on trouve de nombreux vestiges, principalement
autour de la colline Saint-Eutrope et de l'ancien théâtre, etc...
Orange recèle deux monuments inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, témoins de son
importance à l’époque Antique : l’Arc de Triomphe et le Théâtre Antique.Le prestige international de
ses célèbres Chorégies en fait un des hauts lieux de l’art lyrique et, pendant la saison d’été, le rendez-
vous incontournable des artistes et mélomanes du monde entier. Les concerts organisés par ailleurs
permettent à tous les publics de vibrer au son de leur style préféré : du jazz à l’électro en passant par
le rock !
En ce mardi 8 Aout 2023 Orange a une fois plus subi une invasion, non pas barbare, mais humaine.
Toute vêtue de noir (en grande majorité) et sous un soleil de plomb ce n’est pas moins de 5.000
personnes qui se sont retrouvées au Théâtre antique d’Orange pour la 2eme édition de l’Orange
Metalic Festival. Avec au programme 4 groupes de styles assez variés mais avec le metal pour
dénominateur commun.
Premier choc en entrant dans ce monument comment ne pas être frappé par la majesté et la beauté
de ce lieu hors du commun et peu banal pour un concert de metal. Quelques petits couacs au niveau
de l’entrée (longue file d’attente sous le cagnard) et les numérotations des places pas toujours bien
indiquées mais ce ne sont que des petits détails.
La veille on apprend que CARPENTER BRUT ne sera pas l’opening act mais qu’il clôturera le festival,
décision sage au vu du light show qu’il utilise et qui n’aurait eu aucun sens en pleine journée. Ce sera
,par conséquence, TRIVIUM qui va ouvrir les hostilités et je dois bien vous avouer que je n’étais pas
venu pour ce groupe qui n’arrive pas à attirer mon attention. Par acquis de conscience et par
professionnalisme (mdr) j’assiste au début du show mais la mayonnaise ne prend pas. En plus le groupe
est desservi par un son plus que brouillon (alors que l’acoustique du lieu est très réputé pourtant).
Les fans présents ont l’air d’apprécier et bien que le groupe se donne à fond (avec un remplacement
de bassiste pour cause d’opération chirurgicale) il manque un petit quelque chose.Carton rouge pour
le look très coloré du leader et de ses chaussures jaunes qui piquent les yeux….
En ce qui me concerne j’en a profité pour aller à la chasse aux boissons fraîches et faire un tour au
stand de merchandising. C’était le moment opportun car après il va devenir difficile de bouger de par
le public nombreux et surtout pour les 2 concerts à suivre.
Une petite pause le temps de changer le matos pour que les roadies d’AIRBOURNE installent les
rampes de Marshall et accompagnés d’une bande son des plus agréables en fond sonore (Metallica,
Maiden) on sent qu’il va se passer quelque chose. De là ou je suis-je vois le bassiste trépigner comme
un jouvenceau qui sait qu’il va rencontrer sa damoiselle et lui faire subir les pires outrages…
La fée électricité se met en action et c’est parti pour 9 titres de hard rock’n’roll hautement
énergiques comme nos amis australiens savent s’y bien la modeler et la manier. Joel O’Keffe , comme
à son habitude, ne tient pas en place malgré une attelle au pied droit ce qui ne l’empêche pas de
sauter et de parcourir la scène de long en large. Au lieu de la séance d’escalade habituelle, le sieur
prend un bain de foule perché sur les épaules d’un roadie durant ‘Girls in black’ tout en se fracassant
la tête à coups de cannette de bière et en jouant comme il peut. Un vrai feu follet mais qui n’en a pas
fini de nous étonner et d’arroser le public à grands coups de lancer de verres de bière. Une setlist
concentré sur les morceaux les plus dynamiques (mais ils le sont tous) et les plus faciles à retenir lors
des refrains. Deux moments d’accalmie lorsque un roadie apporte un flight case siglé Lemmy’s Bar et
avec lequel les musiciens vont être servis d’un whisky coca et tous lever leur verre à la mémoire de
Lemmy. Et puis avant le rappel ou le batteur Ryan O’Keffe le petit frère fait résonner une sirène
comme en temps de guerre pour nous signaler que l’on va se prendre une attaque sonore à très
haute radiation électrique avec ‘Live it up’ et ‘Runnin wild’. On finit rincés et abasourdis par cette
tornade complétement folle que l’on vient de subir. Mais qu’est-ce que c’est bon. On a encore
quelques belles années de rock’n’roll devant nous avec ces trublions. Ouf !!!
De nouveau un petit moment de répit et de ressaisissement. Une fois tout installé la scène de
MEGADETH parait immense car complétement nue à part 3 pieds de micros. Un énorme mur d’écran
qui fera office de light show principal et qui encadre le kit de batterie de Dirk Verbeuren. Le temps
est aux interrogations. Comment faire pour passer derrière la tornade australienne , Dave Mustaine
va-t-il assurer et ne pas faire sa diva ?
Et tout de suite la réponse tombe et nous voilà rassuré. Une setlist de folie, un groupe soudé et ultra
efficace. Faut dire qu’on a affaire à des musiciens plus que doués et qui prennent du plaisir à jouer.
Dave Mustaine tout de noir vêtu assure ses parties de chant sans trop forcer (il faut parfois tendre
l’oreille pour bien entendre), Kiko Loureiro arpente la scène de long en large avec un sourire digne
d’une pub pour dentifrice , mais quel toucher et quel talent. James Lomenzo est un peu plus en
retrait mais amène une petite caution rock de par son look et ses poses sur scène. Quand à la pieuvre
derrière les futs on que dire ? Un monstre de précision et de clarté, de la double caisse en rafale , des
toms qui en prennent plein la tronche. Le tout servi par un son assez fort mais très clair. Un seul titre
extrait du dernier album en date ‘We’ll be back’ mais que des classiques ‘Hangar 18’ en intro, ‘In my
darkest hour’, ‘Tornado of souls’ ou Matt Heafy vient prendre le micro pour soulager Mustaine (qui a
effectivement des problèmes de voix). Le public est ravi et conquis surtout lors d’une petite intro
acoustique qui annonce ‘A tout le monde’ un incontournable en France et qui sera repris comme il se
doit par l’audience toute entière (j’en ai encore les poils des bras qui poussent).
Deux morceaux pour le rappel mais non des moindres ‘Symphony of destruction et ‘Peace sells’, là
aussi repris à tue tête par les festivaliers et qui hurleront de bonheur et de plaisir quand après le
départ des musiciens Dave Mustaine refera une ultime apparition pour nous dire son bonheur d’être
là ce soir en ce lieu magnifique avec un public non moins magnifique. Et malgré son mauvais
caractère et sa sale réputation je peux vous dire que Monsieur Dave Mustaine parlait vraiment sous
le coup de l’émotion et que les trémolos dans sa voix n’étaient pas que dus à un coup de froid. De
l’avis des aficionados il s’agissait d’un excellent concert de MEGADETH.
Je ne vous dirai rien sur la prestation de CARPENTER BRUT car pour des raisons purement matérielles
je n’ai pas assister à leur show car , autant le dire, il se faisait tard et on avait encore 2h30 de route et
un train à prendre de bonne heure le lendemain matin. J’aurai l’occasion, peut être, de me rattraper
à l’Arena de Reims en octobre.